Daniel Studer Solo:
Fetzen Fliegen
Daniel Studer: double bass
Lisa Böffgen: video
Recorded March 9 and 10, 2021 by Ron Kurz.
Stereo and binaural mix and master by Ron Kurz.
Cover photo Dominic Büttner.
Liner notes by Ilaria Schiaffini and Giancarlo Schiaffini.
Graphic design by Anne Hoffmann.
Produced for Wide Ear Records by Daniel Studer.
Translations by Bill Gilonis and Judith Blumenthal.
Financial support by Stadt Zürich Kultur and Fachstelle Kultur Kanton Zürich
label: Wide Ear Records, WER064, 2022
music stereo mix:
Teil 1, 8:45
Teil 2, 8:43
Teil 4, 8:51
music binaural mix for headphones:
Teil 1, 8:45
video:
Teil 1
25.- CHF & shipping (CD incl. video & binaural audio download) / 20.- CHF (stereo & binaural audio & video download) / 15.- CHF (stereo version download)
liner notes:
A journey to the heart of sound
…It is a study of the nascent state of sound, an impression enhanced by binaural listening, which almost creates the sensation of being inside the instrument itself. The techniques used to produce the sounds are many and varied. The double bass is played con arco, col legno, pizzicato, rubbed, struck and caressed. The dynamics – except for a brief moment – oscillate between piano and the limit of audibility. Many silent spaces alternate with perceptible sounds to create organic situations. The silence is not Cagean, but rather full of sonic tension. Although the sequence of sound events is neither programmed nor attempted, the work comes across as being globally coherent.…
Giancarlo Schiaffini
Ilaria Schiaffini
cd reviews:
.....Daniel Studer verwendet verschiedene Präparationen, Bogen- und Pizzikatotechniken. Repetitionen enden nie in einer Art Leerlauf, sondern dienen dem Übergang, der Pointierung, dem Innehalten, dem In-den-Bass-Hineinhorchen. Nah dran am Bass – die Geräusche der Finger am Griffbrett oder wie sie über den Lack des Basses wischen, hört man genauso direkt wie die über diese Aktionen erzeugten weiteren Geräusche. Ursache und Wirkung amalgamieren zu einem klanglichen Ganzen. ....
Daniel Studer geht es nicht um das Was, sondern ums Wie. In welchem Kontext bzw. Klangraum nehme ich diese Klänge wahr? Wie beinflusst dies meine eigene Wahrnehmung und damit auch die Interpretation?Höre ich anders, wenn ich die Stereoversion über Lautsprecher wähle oder die binaurale Variante über Kopfhörer? Was löst es aus, wenn ich gleichzeitig das Video von Lisa Böffgen sehe? Diese Fragen tauchen mir beim Hören auf, und die Fragen stellt Daniel Studer sich selbst, seinem Bassspiel und mit seiner Musik auch uns. Und trifft damit den Kern künstlerischen Seins.
Nina Polaschegg, freiStil 108, 2023 (download)
Studer ist ein Suchender, allerdings nicht angetrieben von Unbehagen, sondern von einem unstillbaren Spieltrieb … Durch die aufwendige Mikrophonierung wird der Klang zur Skulptur, was durch die Video-Arbeit – einfühlsame Schwenks über die anatomischen Details des Instruments – Lisa Böffgens unterstützt wird. … Der Effekt ist offenbarend. Durch die Vergrösserung der Topographie des Instruments wird das Monolithische des Klangs aufgefächert. Zu hören ist nicht mehr ein Bass, sondern sind dessen vielgestaltigen Klangmöglichkeiten – und das Publikum ist eingeladen, das Gelände selbst zu erkunden und an der Gestaltung der Wahrnehmung mitzuwirken.
Christof Thurnherr, Jazz'n'More, 2022 (download)
Swiss bassist takes his bass to a different level of music. Call it avant-garde or experimental, he is exploring the sonic space of his instrument as integrated in the surrounding environment, recorded and mixed to put listener and instrument in the centre of this enlargened space. The result is a truly physical experience of micro-sounds, barely audible caressses of the strings that stir the silence, almost like quantum particles bouncing in total emptiness. The result is both intimate and magical.
Stef Gijssels, freejazzblog, 2022
Feelings of a tactile sensation call out to me from
your album... but of course I cannot really feel the vibrations
against my body that way. It makes me wonder what is the next step
for presenting something like that technically, but you are triggering
various synesthesia. And then an affective sense of stillness &
intimacy.
Todd McComb, 2022
chef d'oeuvre. Magistral !
…Comment décrire son travail et son état d’esprit, outre le fait avéré que DS jongle avec les techniques les plus avancées de la contrebasse avec une maîtrise exceptionnelle de l’instrument ? Plutôt que d’enlacer un roman - fiction narrative et imagée, Daniel Studer transmet son art comme le témoignage sur le champ du praticien-philosophe mettant en exergue un art de la sculpture gestuelle des sons dans un temps dont le moindre instant est chargé de sens. Dans le premier morceau, il inscrit sa griffe dans une constante de silence qu’il oblitère par à-coups, chocs sonores obtenus par une frappe singulière des cordes avec la base du chevalet, suivi – alternant avec un murmure à peine audible. Il va chercher les vibrations et les résonances physiques de ce gros violon verticalement penché sur son épaule et contre sa poitrine du côté du cœur, l’archet et les doigts en tension à la fois zen et hyperactive, révélateurs de l’univers des quatre grosses cordes tendues entre les clés, la touche, le chevalet et le cordier. Cet espace physique xylovibrant est le point de mire multiple qu’il ausculte inlassablement pour le faire chanter, crisser, murmurer, rebondir, gronder, strier, frémir, exploser en renouvelant expressément – expressivement les images défilantes qui s’imposent à nous, transformant leur densité, leur miroitement, l’irisation de ses harmoniques, la percussion de ses frappes col legno, les textures aléatoires dans une recherche intense entre le temps qui s’arrête, celui, centrifuge et éperdu, d’oscillations giratoires et toutes les phases de jeu qui s’impriment dans la mémoire ou échappent à notre perception. Il ne s’agit pas ici et seulement de considérer une œuvre, un parcours esthétique mais plutôt que de se joindre à un acte qui rende à l’instant vécu toute sa dimension créative auquel l’expérience, la mémoire et les intentions profondément intimes de l’artiste, son écoute intérieure s’incorporent naturellement. L’état de nature de la musique.
Mais ce n'est pas tout ! Je dois insister sur le luxe dans la documentation de ce chef d'oeuvre de la dérive improvisée aux intentions très déterminées. En effet, en achetant le CD en lui-même, l'auteur nous fait un magnifique cadeau : un code secret de téléchargement qui donne accès aux "stereo mix", au "binaural mix et aux vidéos de la performance, elle-même enregistrée dans un espace anéchoïque et cet enregistrement est mixé et préparé de manière que l'auditeur fasse l'expérience d'écoute de l'espace acoustique depuis le point central de la contrebasse. En outre , la video de Lisa Böffgen est pensé d'un point de vue musical, apportant des fragments visuels qui ajoutent un courant supplémentaire pour saisir la signification et raison d'être de la musique. Magistral !
Jean Michel van Schouwburg, (orynx-improvandsounds.blogspot.com)
…Fetzen Fliegen dimostra che un contesto ad hoc per il contrabbasso si può costruire in ogni momento, ma è indispensabile la creatività del suo utilizzatore. E Studer ne ha in abbondanza.
Ettore Garzia, 2022 (Percorsi Musicali)
Chiariamo che “Fetzen Fliegen” non è un disco privo di materia sonora, ma Studer ha fatto in modo che il silenzio si amalgami alla perfezione, intervallandosi con le improvvisazioni che crea con il solo contrabbasso.
Altro fattore è lo spazio dove le tracce sono registrate, posizionando vari microfoni in diverse punti dell’ improv-set; determinando quindi, nella fase di editing finale, una gamma di effetti sonori piuttosto eterogenei, che, a seconda della postazione in cui il suono è imprigionato, andranno gradatamente a mutare sia nello spessore che nel volume.
Terzo tassello è il rapporto para-carnale che il musicista elvetico instaura con il suo strumento, confermando una decisa indole multiforme, dove non è ammessa staticità, suonando il contrabbasso in diversi modi, sia con l’archetto, sia pizzicando le corde ad altezze non convenzionali, inserendo e togliendo all’istante bacchette di legno sulla tastiera, manipolandolo come tradizione contemporanea insegna.
Quarto elemento rilevante la fusione del suono improvvisato con la video-art: Studer alla bisogna abbina al formato audio un video (il codice per il download lo troverete all’interno del digipak) dove Fetzen Fliegen 1 è arricchita dalle immagini in bianco e nero di Lisa Böffgen che inquadra lentamente il corpo del contrabbasso, esaminandolo in tutti i suoi rivoli, sviscerando così la sua anima e la sua magnetica essenza.
Dai tempi di Taku Sugimoto con il mitico “Opposite” che non udivo una prova di estemporaneità solitaria così incisiva.
Sergio Eletto, 2022 (Kathodik)
Divisé en quatre morceaux, Fetzen Fliegen est une déclaration d’amour à la contrebasse. Dans «Fetzen Fliegen 3», le morceau le plus long et le plus intense, c’est le silence qui nous accueille ; il est partout et c’est avec douceur et application que Studer va tenter de le rompre. À l’archet, lentement d’abord, puis de manière de plus en plus insistante ; il ne s’agit pas ici de puissance ou de cris : les fracas sporadiques sont d’abord ceux de la la matière. L’archet qui percute la baguette de bois glissée entre les cordes. Les doigts qui effleurent le tablier. Ce sont des gestes simples, bien loin de la performance, qui nourrissent une forme de carte du Tendre de la contrebasse qui ne mettrait pas en avant le geste mais l’objet lui-même, dans toute sa diversité.
C’est ce qui a poussé Wide Ear Records à proposer, en surplus du disque, de télécharger une version binaurale de cette approche de la contrebasse qui permet, au casque, de percevoir chaque détail. Dans un même ordre d’idées, le solo a été filmé par Lisa Böffgen, avec une approche volontairement très esthétisante. Ce n’est pas la musique qui est filmée mais l’instrument lui-même, en gros plans ultra-serrés qui prennent tout l’espace et où la focale courte souligne tous les détails, de la veine du bois aux marques de l’archet, de la lisse vibration des cordes jusqu’au lent ballet des ombres. Un exercice troublant et rare.
Franpi Barriaux, 2022 (citizenjazz)
…Studer uses his spatial situation to layer his sounds with as many extended silences as pressurized string trembles and swells. Making a virtue out of slowness hard string thumps, clanking arco variations and the scraping fiction which introduces the final two variation of four are magnified even more to contrast with the silent interludes. But the session is more than singular arco slices or frog-against-string accents. Cumulative friction at the end of “Fetzen Fliegen 2” is so thick that jet plane engine noises are suggested before the tone thins to bow strokes. With col legno slides, Studer at junctures also creates responsive echoes between that technique and throbbing string plinks. Managing to nearly replicate recorder-like whistles with spindly stings and drum-like rumbles, his brief pivots into metallic discord only add to the expositions. Emphasizing sound shards among the quiet, Studer offers a unique definition of all that a double bass can do at a slow, but anything but easygoing, pace.
Ken Waxman, 2022 (jazzword)